Bericht des Spiegel über Arnaud de Rosnay

  • Bei Ebay.fr wird derzeit ein Board geshapet von Jimmy Lewis für Arnaud de Rosnay angeboten, der Startpreis beträgt 6.800€.


    https://www.ebay.fr/itm/305298954985


    AR 12 / PROTOTYPE PIECE UNIQUE, shappé par Jimmy Lewis pour Arnaud de Rosnay au tout début des années 1980, avec signature et envoi sur la planche elle-même. Pièce de collection et de musée. Elle n'a pas navigué depuis plus de ving ans. C'est une des quatre planches que Jenna de Rosnay avait à sa disposition quand elle batit le record du monde féminin de vitesse en planche à voile au début des années 1980, à plus de 27 noeuds.
    Vous pouvez retrouver tous les éléments de l'aventure de ce record du monde et les caractéristiques techniques de cette fameuse planche dans le livre "la planche à voile avec Jenna de Rosnay" Ed. Gallimart 1983, qui vient récemment d'être reédité avec le concours de la revue Wind Magazine. La planche qui figure sur les photographies de ce livre est de couleur rouge. Elle est très probablement la petite soeur de celle que je possède qui est de couleur crême. La planche que je mets en vente est très probablement le premier modèle fabriqué pour Arnaud de Rosnay et qui a été utilisée par la marque TIGA pour son propre modèle. Je n'ai jamais su si ce fut sur cette planche que Jenna de Rosnay bâtit son record du monde à plus de 27 noeud... Bon sang, quand on voit ce qu'étaient les voiles à cette époque, on se dit que la planche devait avoir au moins 10 ou 20 ans d'avance sur leur temps pour compenser...
    Mais je crois que je dois vous dire comment je l'ai eu en ma possession: ce fut une affaire de passion, et beaucoup de chance. Au début des années 80, j'était étudiant en UFR Staps, je venais de découvrir la planche à voile un peu par hasard lors d'un stage à l'Ucpa à Bennodet. Et c'était parti! J'habitais en région parisienne, j'allais tous les we plancher sur le lac de Saint-Quentin en Yvelines, et puis quand je pouvais sur la côte normande. En un peu plus d'une année d'un entraînement fanatique (en hiver, je me souviens avoir vu se former de la glace sur ma voile. J'avais des gants en laine sous des gants de jardinier par dessus, j'allais me doucher à l'eau chaude dans les vestiaires entre deux runs, le tout en essayant de pas tomber à l'eau car la planche n'a que très peu de volume. Je me débrouillais tout seul car à l'époque il n'existait aucun encadrement en club, encore moins en région parisienne. Je ne pouvais compter que sur quelques connaissances, toutes aussi frappées que moi pour la planche à voile.
    Bref, il se fait que je participe à une compétition en Bretagne, le National Funboard si je me souviens bien. Il se fait aussi que je me classe très bien, en particulier parceque j'avais choisi pour la régate une planche longue Browing et non pas une planche plus rapide à petit volume. Pas ou peu de vent, je me retrouve devant, pas de séance dans les vagues par manque de vent également. Ce que je ne savais pas c'est que cette compétition était aussi une sélection pour des planchistes amateurs, pour participer à la première étape de la coupe du monde de Funboard à la pointe de la Torche!!
    Et me voilà qualifié!! Vous imaginez, un gamin de 20 ans, à sa première compétition qui se retrouve au milieu de Robby Nash , Ken Winner, Eric Thiémé, et Arthur Bogochian dans une aventure historique. Je me fais porter pâle auprès de mon université, je ne dis rien à personne, et me voilà donc parti en Combi VW Wolswagen, avec deux planches sur le toit: ma fameuse Browing de race pour les régates et un prototype 280 en bois epoxy que j'avais acheté quelques mois plus tôt, pour les épreuves dans les vagues.
    Camping avec les coureurs sur la pointe de la Torche, compétition où je me suis bien évidemment fait rétamer par les pros, mais quelles sensations d'être avec eux en course, et quelle ambiance sur place. J'arrive à me faire copain-copain avec le manageur des coureurs de chez Tiga, "the must of the must" pour moi à l'époque. A la fin de la compétition, il me propose de rejoindre le team à Marseille, pour m'entraîner avec les coureurs. Il voulais me tester mais je n'ai pas compris. J'avais des examens à préparer et j'ai décliné l'invitation. Voilà, c'est le genre d'erreur qu'on regrette toute sa vie, et j'ai la nausée qui me monte rien que d'y penser à nouveau. Mais bon, c'est la vie.
    Je reviens donc sur Paris avec des rêves plein la tête, et c'est là que tout arrive. J'allais fouiner régulièrement et acheter de l'acastillage chez un diffuseur de la Marque TIga en région parisienne. Un jour, il me prend sous le bras et m'amène voir sa jolie vitrine où trônaient trois prototypes à tomber par terre: il y avait un longboard tout rond et tout fin, carrène de bateau, certainement utilisé par Arnaud de Rosnay pour des long races, avec une tripotée de foot-straps sur toute la longueur et puis deux protos de vitesse dont l'AR12. J'aurais bien sauté sur les trois en même temps mais je n'avais pas les moyens. Alors je me suis reporté sur l'AR12 parce qu'elle me parut la mieux châppée, la plus technique, parce qu'elle avait été pensée et réalisée par Jimmy Lewis pour Arnaud de Rosnay et parce que le femeux manager du team Tiga, rencontré à la Torche, me confirma que c'était bien du matériel de Arnaud et Jena de Rosnay. Cela je peux vous le confirmer parce que je n'ai jamais rencontré à l'époque une planche qui aille plus vite et qui glisse mieux. Certainement y en avait-il chez les pros mais je n'ai jamais pu intégrer ce cercle très fermé: je ne sus pas comment m'organisé et j'ai raté tout un tas d'occasions de m'inscrire à des compétitions. J'ai passé mon diplôme de sport avec une option planche à voile, évidemment, et puis la vie m'a amené ailleurs, loin des vagues.
    Je n'ai jamais pu me séparer de cette planche. Le temps a passé et je me dis aujourd'hui qu'elle pourra rendre heureux et fier un collectionneur, un directeur de musée ou tout simplement un pratiquant car elle a bien évidemment gardé toutes ses capacités de navigation et surtout de glisse. Attention, je pesais 62 kg à l'époque, il m'avait fallu apprendre le waterstart à toute vitesse pour ne pas me retrouver coincé en plein milieu des vagues et de la houle, ou pire, pris dans les risées à proximité de récifs... Mais une fois parti au planing, c'était une sensation de voler comme on en a peu, aucune résistance de l'eau grâce au chanel central qui permettait à l'air de passer sous la surface de la planche, une accélération fulgurante et l'avant de la carrène qui tapait dans le clapot: tap-tap-taptap!!! Alors, appui maxi sur les orteils pour la faire gîter, les deux pieds bien callés dans les foot-straps arrières, bien en ligne en faisant très attention que la planche ne remonte pas au vent et qu'elle reste bien à plat: avec de telles vitesses, s'agissait pas de se faire embarquer en enfourant ou avec le vent à contre, avec les deux pieds coincés dans les foot-straps arrières.
    Je viens de contacter Jimmy Lewis aux Etats-Unis. Il m'a confirmé que c'était bien lui qui avait créé cette planche pour Arnaud de Rosnay. Et bien voilà, tout est dit, à vous de jouer.
    Pour récupérer la planche et pour toute question, n'hésitez pas à me contacter. Les frais d'envoi à l'international sont approximatifs, il faudra faire une réelle évaluation si vous achetez la planche depuis un autre pays que la France.
    Le prix de départ est ce qu'il est mais on parle ici d'une plache historique, à tous points de vue.
    Bonnes enchères